Arrivée ... Nocturne [suite]

Briséis montait les marches du donjon derrière Michiyo. La longueur incroyable de l’escalier en colimaçon fit qu’elle retrouva bien vite un réflexe : elle compta les marches.

°°68, 69, 70, 71, 73 … Euh non, 72, 73, 78 …°°

Mais elle abandonna bien vite et décida de regarder devant elle au lieu de regarder inlassablement ses pieds.

Une fois arrivées en haut du donjon, elle ne put cacher son soulagement et soupira d’aise. Mais ce n’était pas finit … Maintenant qu’elle s’était déplacée à la droite de Michiyo elle pouvait voir où est-ce qu’elles étaient rendues … et elle resta bouche bée devant le spectacle qu’elle découvrit. Un couloir –rien d’étonnant- … avec des centaines de portes toutes identiques ! Briséis tourna sa tête vers Michiyo pour voir ce qu’elle faisait mais cette dernière continuait d’avancer.

Au bout d’un moment, la jeune fille lui fit signe d’ouvrir une porte qui se trouvait de son côté. Pensant qu’elles étaient enfin arrivées à sa chambre, Briséis, toute en confiance, ouvrit la porte et fit un pas dans la pièce … qui n’existait pas ! Devant elle se trouvait … Rien ! Le vide ! Le néant ! L’adolescente fut entraînée par l’élan de son pied et battit un moment des bras pour éviter de tomber avant de se redresser et de refermer la porte.

« Bon sang ! C’était normal ça ? »

Bon, ce n’était pas très dangereux étant donné qu’elle aurait put déployer ses ailes pour voler et éviter de tomber infiniment dans un trou sans fond. Mais quand même … Il ne fallait pas être cardiaque dans cette Académie !

[ni trouillard ^^]

Michiyo suivie la jeune fille, quand enfin elle arriva devant sa chambre, Briséis ouvrit la porte et manqua de tomber... Dans quoi ? Dans le vide... Cette chambre etait vide... Michiyo ecarta les yeux... Elle n'en revenait pas... Une chambre, avec du vide... Tara etait vraiment l'endroit le plus bizarre qu'elle connaisse...

"heu.... Je n'en sait rien, je suis nouvelle de 15 jours tu sais... Mais en tout cas faut pas etre froussard ici ^^"

Briséis fut un peu déçue par la réponse de Michiyo, elle aurait bien voulut avoir une explication rapide, claire, nette et précise. Mais bon, elle allait devoir s’en passer à moins que quelqu’un qui en sache quelque chose pointe son nez. Mais à 23h30 passé, c’était une chose peu probable.

L’adolescente répondit donc avec un peu convaincant :

« Je vois … »

Briséis posa sa main sur la poignée de la porte qui se trouvait juste à côté de celle qu’elle venait d’ouvrir et appuya dessus pour faire la même chose qu’il y a quelques instants … sans se précipiter à l’intérieur. Cette fois-ci, elle tomba bien sur une chambre mais deux adolescentes étaient déjà à l’intérieur et dormaient. Pour éviter de les déranger, Briséis referma la porte le plus discrètement possible et se dirigea vers une troisième. Avant de l’ouvrir, elle se tourna vers Michiyo et lui dit avec malice :

« La troisième est toujours la bonne comme on dit, non ? »

En tout cas, elle l’espérait car elle n’avait pas l’intention d’ouvrir toutes les portes de ce couloir pendant toute la nuit. Elle poussa donc la poignée de cette troisième porte et devant elle s’afficha une chambre tout à fait identique à celle qu’elle avait découvert quelques instants plus tôt, à un détail près : elle était vide.

Briséis rentra donc précipitamment et se laissa lourdement tomber sur un lit en poussant un soupir de soulagement : elle allait enfin pouvoir dormir !

La jeune fille se redressa pour parler à Michiyo qui était entrée à sa suite et avait refermé la porte.

« Bon, tu peux m’expliquer le système ? Si j’ai bien compris on dort à deux dans une chambre ? »

Est-ce qu’elles pouvaient choisir les gens avec qui elles allaient dormir ? Est-ce qu’elles pouvaient changer de « colocataires » en cours d’année ? Est-ce qu’elle devra faire quelque chose de particulier demain ? Aller voir quelqu’un ou autre chose étant donné qu’elle était nouvelle ? Briséis avait tout un tas de questions. Elle préféra attendre pour ne pas bombarder Michiyo. A moins qu’elle n’y réponde d’elle-même sans que Briséis ne lui ai rien demandé ?