Le hasard fait parfois bien les choses...

Des pas légers, comme feutrés, resonnèrent doucement dans l'immense couloir. La jeune disciple de l'air ouvrit l'ancienne porte des dortoirs, mais ne vit rien à l'intérieur qui ressemblait de près ou de loin à une chambre, encore moins à un lit. Funuki mit ça sur le compte de son étourderie. Elle se maudissait, se traitait mentalement d'idiote, de pire tête en l'air... Elle recommença à marcher, se demandant ou elle retrouverait sa chambre, ses affaires. Ses pas la menait vers le bout du couloirs, ou se dressait une autre porte. A tout hasard elle l'ouvrit, mais la pièce qu'elle découvrit était loin d'être les dortoirs. Elle continua alors de marcher, puis peu à peu ses pensée s'estompèrent et s'envolèrent vers ses souvenirs. Bientôt elle ne voyait plus le couloir, mais le petit village ou elle avait vécu ses 3 dernières années. Dans sa tête elle allait vers la colline, ou se trouvait un lac. Puis, sans réfléchir, elle poussa une porte. Ses yeux ne virent même pas qu'elle était arrivée à l'endroit qu'elle cherchait, c'est à dire dans sa chambre. pourtant c'était la même... Sobre mais élégante, avec une orchidée sur la table et des bougies un peu partout dans la pièce, sans oublier la fontaine sur sa table de nuit. Les portes-fenêtres étaient ouvertes et les rideux blanc nacrées ondulaient lentement avec la brise fraiche.

Mathilde qui était nouvelle dans cette université cherchait la chambre des filles. Rouge de honte, elle venait de faire une intrusion un peu brusque dans la chambre des garçons sans le savoir. Ses pomettes bronzées avaient tellement rougies que ses yeux bleus semblaient presques transparents. Elle visitait le donjon quand elle ouvrit une porte sur un grand couloir tapissé de pourpre. De chaques cotés des dizaines de portes. Arrivées au bout du couloir elle décida d'ouvrir l'une d'elle. Dans la chambre où elle entra, traînant derrière elle sa grosse valise en cuir, se trouvait déjà une jeune fille. Mathilde rougit encore plus, ce n'était décidement pas son jour de chance. Elle bredouilla:
Èxcuse moi...Je voulais pas te déranger je cherche juste une chambre...