Sortie nocturne

La lune éclairant Kuroya qui méditait ses mauvaises ondes. Elle était en plain millieu de la pelouse mais sa discrétion légendaire l'avait rendue invisible. Elle était là depuis un certain temps quand elle entendit l'herbe s'écraser sous le poids d'Akya.

°° Gromf... °°

Elle ouvre discrètement les yeux. Glissant un oeil sur le côté, elle se rend compte que c'est une fille relativement calme. Aucune raison de se déranger, donc...

Elle reste donc, mais arrête sa méditation et regarde le ciel. Ses yeux brillaient à l'éclat lunaire.

La venue de cette fille, loin d'être dérangeante en vérité, la sortit de sa contemplation astronomique, elle attendit un peu avant d'en placer une. Cette atmosphère lui convenait très bien, une compagnie calme et une nuit très belle, d'un noir profond, laissant voir des amas stellaires qui auraient été invisible ailleurs.

- Belle nuit, n'est-ce pas? On peut voir des choses que je n'ai jamais vues dans aucun autre pays, même là où je suis née...

Elle s'étonnait de son aspect loquace plutôt inattendu, c'était rare mais par une si belle nuit, peut-être était-ce cela...

- Comment t'appelles-tu?

°° Le feu... °°

Elle se souvenait du début de guerre avorté, le feu que la guerre apportait aux ruines éclatées des villes... Elle ressentit la fierté dans le ton de voix d'Akya; ce qui la fit sourire en elle-même (elle ne montre rien).

- Kuroya Sakvatje, les ténèbres... ou l'ombre, comme tu préfères l'appeller...

Elle laisse flotter un instant le temps et continue; d'un ton de voix neutre, et quelque peu froid.

- Pourquoi tu es si fière d'être une élue? N'est-ce pas naturel que l'on ait ces pouvoirs?

Elle le prend comme d'habitude, de façon neutre. Elle est donc plus ou moins impassible quand elle répond:
Elle se sentait d'humeur bavarde.


- Je viens de la Terre, évidemment.

- J'ai vécu toute mon enfance en Transylvanie, et puis au Japon avant de venir ici. On me prenait pour une sorcière... c'était pratique, personne ne m'embêtait par crainte de mourir.

Elle sourit un peu, amusée par les souvenirs des mégères qui s'en allaient en courant au moindre regard. Elle se couche sur l'herbe, le regard neutre et brillant, les bras dessous la tête, les cheveux regroupés sur sa poitrine pour ne pas qu'ils soient mouillés.

Entendant le réponse d'Akya, elle devine qu'elle avait vécu plus ou moins la même chose, ce qui la brancha déjà bien plus sur cette élue du feu.
Elle ne savait pas vraiment de quoi parler, ce qui l'embêtait car les vides pesaient dans la conversation. La brise dérandeait aussi les cheveux de Kuroya, qu'elle n'attachait qu'en de très rares occasions. Même lors d'occasions particulières, elle rechignait à faire quelque chose de ses cheveux, qu'elle estimait bien assez beaux d'origine.

- Et si on allait autre part? Tu as une chambre ici?

Kuroya ne savait pas qu'elle avait une colocataire, c'était en effet gênant vu l'heure. Elle fut par contre intéressée par l'invitation à la loggia.
Elle allait répondre "on y va quand tu veux" quand Akya siffla. Une belle petite créature allait à leur rencontre au pas de course et elle reconnut un écureuil roux.

"Amstramgram? Salut."

Elle gratouille l'écureuil qui ne refuse pas cet honneur, loin de là.

°° C'est si rassurant d'avoir un petit animal comme ça...
Mais je serais plus d'une aura à dragon du chaos...
Quoique... °°

L'écureuil saute à présent sur Kuroya, elle est surprise de tant d'amitié.
Elle reçoit l'amour de l'écureuil comme une agréable baffe.

Kuroya se laissa pousser, stupéfaite de tant de familiarité.
Ce n'était pas dans ses habitudes d'être "victime" de ce genre d'amitié.
Quand elle entendit Akya dire qu'elle avait un sens de l'orientation nul, elle présentit comme uine impression de déjà vu.

(Un jour, quelqu'un l'avait guidée dans un château. Le type avait ce sens bien précis si flou qu'après 3 heures, ils étaient encore en train de chercher leur chemin. Après bien sûr des apparations fantômatiques, un ou deux vampires sympatiques en traversant les catacombes, un mort-vivant en colère pour un neurone volé, et même le fantôme de quelqu'un qui s'était noyé en éternuant trop fort dans un verre d'eau, et aussi la mort en direct d'un homme qui avait oublié de respirer, ils étaient enfin sortis... et dire que le "guide" voulait l'effrayer, c'est lui qui s'est fait interner...)

- Mmmm... je pense que je peux contre balancer un peu ce sens.

°° C'est dommage que l'edroit ne soit pas hanté... °°